La morgue de l’hôpital général de référence de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, construite pour accueillir quatre corps, en reçoit une dizaine aujourd’hui où les uns sont placés sur d’autres qui viennent après.

Cette façon de traiter les morts qui doivent en principe être honorés n’enchante pas le député provincial Jean-Bosco Assamba qui appelle les partenaires du gouvernement congolais dans le domaine sanitaire à venir en aide à cette structure sanitaire en difficulté.

« C’est avec beaucoup de regrets. Nous avons vu de nos propres yeux que les morts ne sont pas respectés alors que normalement, il fallait respecter les morts. Avec cette tuerie, des massacres qui se font partout, on se retrouve avec huit ou dix morts à la morgue. Et en voyant comment est-ce qu’on étale ces morts, vous aurez pitié. Nous demandons aux hommes de bonne volonté, premièrement aux partenaires de santé, de venir en aide », recommande le député.

Un exercice bien difficile à faire pour conserver les corps dans seulement quatre places pour toute la province, reconnaît Docteur John Katabuka, Médecin directeur de cet Hôpital.

Pour la gestion de ces quatre espaces en cas de débordement, ce dernier déclare procéder toujours au changement de position d’une seule place.

« Ce que nous faisons d’habitude, si on est débordé par les corps, par exemple dix, huit ou six corps, nous procédons à une alternance. Nous attendons qu’un corps soit bien refroidi et nous l’enlevons. Il y a de brancards sur les quels nous mettons les corps déjà refroidis », témoigne-t-il.

Il rassure à toute la population que bientôt l’hôpital bénéficiera d’une chaîne de froid de dix à seize places qui pourra aider à conserver les corps jusqu’à vingt par jour.

Gloire Mumbesa

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